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And Linux For All

Je suis accro !

31 Décembre 2009 , Rédigé par Emmanuel PIEUX Publié dans #Brèves

Je suis accro au changement.
Ce n'est pas venu tout seul. Une longue - plusieures années - pratique de Linux m'a rendu accro.

Linux est changement.
Il y a quelques années, et c'est encore le cas actuellement avec les logiciels propriétaires, les OS et les logiciels changeaient assez lentement. Une période de développement de 3 ans n'était pas rare, surtout dans le domaine des OS, logiciel complexe s'il en est.


Ceci était dû à plusieurs facteurs.
La taille des équipes de développement. C'est bête, mais accueillir des milliers de développeurs, leur fournir à chacun au moins un PC et un bureau, leur fournir l'électricité et les moyens Internet dont ils ont besoin n'est pas donné à toute les entreprises. Même la plus grande entreprise du monde ne peut accueillir plus de monde que ce que ses murs peuvent contenir. Sans compter qu'à partir d'une certaine taille, les équipes de développements n'ont plus d'intérêt à grandir. Payer des gens à ne rien faire n'est pas très productif vous en conviendrez...

Le retour sur investissement. Lorsque vous payez une armée de programmeurs, que vous leur fournissez tout ce qui va bien pour qu'ils travaillent dans de bonnes conditions, vous vous attendez à ce que le logiciel que vous sortez dans le commerce rembourse ces investissements, et, ne soyons pas radins, vous fasse gagner de l'argent. La recherche coute cher. Le marketing coute cher. Pour rentabiliser il faut vendre, beaucoup, et pourquoi pas longtemps. Quel fou voudrait sortir une nouvelle version de son logiciel phare, alors que la précédente se vend encore comme des petits pains et qu'elle est remboursée depuis longtemps ?

La captation de l'utilisateur. Il est dans la nature de l'homme d'aimer ses propres habitudes. C'est rassurant les habitudes. On nous a appris qu'en plus, c'était productif... Mouais. Admettons. En tout cas, si vous sortez un logiciel que des millions de gens dans le monde vont utiliser, il y a des chances - s'ils en sont content où qu'ils n'ont pas le choix - que les habitudes les tiennent en laisse. Si un challenger se présente, un utilisateur lambda restera plus facilement captif du produit qu'il connait, plutôt que d'aller voir ailleurs. Si en plus le premier n'est pas compatible avec le second, pourquoi changer ?


Mais tout ceci a une fin... pour moi.
Il y a longtemps maintenant que je travaille sous Linux. Or, contrairement aux logiciels que je viens d'évoquer, les logiciels libres ne sont pas développés au sein de quelques entreprises qui mobilisent des armées de programmeurs pour plancher sur le même sujet pendant des années.

Non, les logiciels libres sont co-développés en communautés, dispersées dans le monde entier. Ce système permet de s'affranchir du premier point évoqué plus haut. De plus, les développeurs qui s'investissent dans ces communautés ne sont pas tous - loin de là - payés pour ces développements. Ils sont passionnés et n'attendent pas de retour sur investissement. Le point deux est neutralisé. Enfin, il n'y a pas forcément d'entreprise derrière tel ou tel projet libre. De ce fait, une vision à long terme et une stratégie marketing manquent souvent à l'appel. C'en est fait du troisième point.

Ainsi, ces millions de passionnés, qui développent des logiciels qui ne leur rapporte pas grand chose directement, peuvent donner libre cour à leur imagination - innover donc - et sortir des versions majeures de leurs logiciels lorsqu'ils estiment que ça en vaut la peine.

C'est ainsi que le noyau Linux se renouvelle tous les trois mois. Les grandes distributions tous les 6 mois. Les innovations ne manquent pas dans ces nouvelles versions. Ce sont justement ces innovations qui nous poussent nous, les utilisateurs à les essayer.

Et tout comme la mondialisation, ces cycles semblent s'accélérer. Du fait des utilisateurs, du fait des développeurs. Du fait de l'envie de faire toujours plus et mieux que les autres. Les uns entrainent les autres.

Je me surprends à attendre déjà avec impatience les caractéristiques des distributions Linux de 2010, alors que l'année 2009 n'est pas encore terminée.
Je me surprends à vous écrire depuis ma Mandriva 2010.1, qui n'en est encore qu'à une version pré-alpha, juste pour voir quels vont être les nouveautés et innovations qu'elle comportera. D'ailleurs nous sommes tellement tôt dans le cycle de développement, qu'elles ne sont pas encore toutes intégrées...

Cette accélération me fait parfois peur. Ce désir d'avoir de plus en plus d'innovations à ma disposition et de plus en plus vite est-il nécessaire à ma vie informatique ?

Je suis pourtant accro: toujours plus et toujours plus vite. Tel va le monde, et le monde du libre avec !


Google translation:

I am an addict !

I am addicted to change.
This did not come alone. A long - several years - a practice of Linux made me hooked.

Linux is change.
A few years ago and is still currently the case with proprietary software, the OS and software changed quite slowly. A development period of 3 years was not uncommon, especially in the field of OS, complex software if any.


This was due to several factors.
The size of development teams. It's stupid, but welcome thousands of developers, providing them each at least one PC and a desk, provide electricity and internet resources they need is not given to any business. Even the largest company in the world can accommodate more people than its walls can contain. Not to mention that from a certain size, the development teams have more incentive to grow. Paying people to do nothing is not very productive you will agree ...

The return on investment. When you pay an army of programmers that you provide everything goes well for them to work in good conditions, you expect that the software you exit the trade repay these investments, and, let us not stingy, you do earn money. The research is expensive. Marketing is expensive. In return we must sell much, and why not take long. What fool would release a new version of its flagship software, while the previous is still selling like hotcakes and is reimbursed for a long time?

The capture of the user. It is the nature of man to love his own habits. It is reassuring habits. We learned that most was productive ... Mouais. Let. Anyway, if you exit a program that millions of people around the world will use, chances are - if they are happy where they have no choice - the habits that hold them in leash. If a challenger presents itself, a typical user will more easily captive of the product they know rather than go elsewhere. If in addition the former is not compatible with the second, why change?


But all this has an end ... for me.
A long time ago now that I work under Linux. However, unlike the software that I just mentioned, free software is not developed within a few companies that mobilize armies of programmers to floor on the same subject for years.

No, open source software are co-developed communities, scattered throughout the world. The system used to override the first point mentioned above. In addition, developers who are involved in these communities are not all - far from it - paid for these developments. They are passionate and do not expect return on investment. Point two is neutralized. Finally, there is not necessarily business behind a particular open source project. Thus, a long-term marketing strategy often lack the call. It is done the third point.

Thus, these millions of fans, who are developing software that they do not relate much directly, can give free rein to their imagination - so innovative - and out of major versions of their software when they believe that it's worth it.

Thus the Linux kernel is renewed every three months. Large distributions every 6 months. The innovations are not lacking in these new versions. It is these innovations that we grow we the users to try them.

And as globalization, these cycles seem to be accelerating. Because of users, because developers. Because of the desire to do more and better than others. Some draw people.

I find myself waiting impatiently new features of Linux distributions in 2010, while year 2009 is not yet complete.
I find myself writing to you from my Mandriva 2010.1, which is still in a pre-alpha version, just to see what will be the latest innovations and include it. Besides, we are so early in the development cycle, they are not yet fully integrated ...

This acceleration makes me scared sometimes. This desire to have more and more innovations available to me and more and faster is it necessary for my computing life?

I am still hooked: growing and growing fast. As goes the world, and with the free world!

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